Comment �chapper � sa femme et � ses quadrupl�s en �pousant une th�orie marxiste Tom Sharpe Belfond

Prix éditeur 19.00 euros

Que lisent les britanniques pour s�a�rer les incisives ? Voil� le quatri�me volet de Wilt, encore un patchwork surr�aliste et tr�s d�coratif : anglais, forc�ment anglais.

Il en va de l�humour anglais comme de la jelly, �a remue encore dix minutes dans l�estomac apr�s ingestion. Pas forc�ment fin, donc, mais roboratif. Derri�re les fourneaux, le vieux bricard Tom Sharpe remet une quatri�me fois le couvert pour Wilt, son � middle-class hero � qui biberonne au � non-sense � depuis tout petit. Wilt est surpass� par le nombre et la taille : sa famille comprend, de fa�on exhaustive une �pouse-quintal et des quadrupl�es X�rox, preuves par quatre de ce l�Angleterre peut produire de plus d�sinhib� et gouailleur en mati�re d�adolescent. Un rien envahissant pour ce professeur en lyc�e technique, plus pr�occup� de paix int�rieure que de vie de famille. Alors, germe l�id�e d�une petite mise au vert, pour retrouver la campagne profonde, les pieds dans la boue et la t�te au frais. Tr�s normalement, c�est � ce moment que commencent les embrouilles.

�Ou comment filer � l�anglaise

Le titre choisi par les traducteurs fera office de � pitch � au bouquin. On pourra pr�f�rer le tr�s concis Wilt in nowhere, que l�auteur a pondu en VO. Qu�en dire finalement ? C�est l�ger, inoffensif et passablement dr�le, comme une vieille boite de poil � gratter trouv�e au grenier. Ce ne sont pas les l�g�res piques au National Health Service (le syst�me de sant� Outre-manche) sur la qualit� des h�pitaux britanniques ou le portrait tr�s dans l�air du temps de l�oncle am�ricain �n�o cons� droitier et militariste- qui feront cinq colonnes � la une. Le souvenir de ce livre est aussi furtif que les sourires qu�il fait esquisser. Tom Sharpe sert la tambouille avec la gouaille d�un vieux bistrotier : les plats sont un peu facilement accommod�s mais le plaisir ne se boude jamais� Alimentaire, mon cher Watson.

Laurent Simon