#112 - Du 14 octobre au 05 novembre 2008

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  Interalli�s J - 4  
  Le D�cembre pour Zone  
  Cusset , Goncourt des lyc�ens  
  Renaudot pour Mon�nembo  
  Goncourt pour Rahimi, la P.O.L position  
  Le Flore pour Garcia  
  Mort de l'�crivain am�ricain Michael Crichton  
  Femina et Medicis: c�t� �trangers  
  Melnitz et Vollmann meilleurs �trangers  
  Blas de Robl�s M�dicis�  

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Well

 Well
Matthew Mac Intosh
Seuil
Prix éditeur
19.00 euros

Les USA sont un pays de contraste, entre Nazareth et Babylone, vierge et putain, glaive et goupillon. Alors Matthew Mc Intosh pr�che, pour le salut des �mes. " L'un de vous souffre-t-il ? Qu'il prie. Ep�tre de Saint Jacques, ap�tre 5 :13-15 ". Au centre de cet Armageddon : le Trolley, rade comme il en existe mille. Sorte de bonde de cet �vier g�ant qu'est " Well ". Tout s'y rassemble et s'y d�verse : l'arch�type d'une soci�t� enti�re, baign�e de peurs et de r�ves infraliminaux, � force de dormir debout. A son comptoir se pressent camionneurs, nettoyeurs, danseuses sur le retour, clochards... Tous les avatars modernes de la servitude ancienne. O� sont les cadres, les riches les biens portants, les tenants de l' " american dream " ? Vous n'en trouverez pas trace ici, l'Antechrist pointe au ch�mage et la f�licit� se consomme en intraveineuse.
La mort fine
Matthew Mac Intosh se fend d'un r�cit �clat� et parcellaire. Le lecteur a l'omniscience d'un dieu comateux et abandonnique. Ses ouailles se shootent, se battent, s'�poumonent et se d�chirent. En toute humanit�, avec la violence et l'apathie des maudits. Chantre de la douleur de vivre, l'auteur nous dit, par la voix d'un de ses personnages atteint d'un mal incurable : " c'est simplement la douleur et la douleur est simple et vraie et v�ritable et belle et implacable et aussi vitale que le sixi�me sens ", puis plus loin " la douleur de vivre, parce qu'on a mal tout le temps, sans le savoir. On a mal tout le temps mais on ne le sait pas parce qu'on a des endorphines qui se d�clenchent constamment en nous, bloquant la douleur. Sans les endorphines, on serait tous junkies... ". La vie serait un long soin palliatif. Stup�fiant.

Twilight zone

Il est toujours �tonnant de constater � quel point une soci�t� aussi positiviste et rationnelle que la soci�t� am�ricaine peut engendrer d'invertis et de d�viants. Sur ses c�tes et dans ses reins elle abrite la pourriture et la rutilance. Glitter et white-trash. Les paillettes sur une couche de crasse, pour sauver les apparences. La v�rit� est souvent � l'entresol de la r�alit� : Mac Intosh puise son inspiration aux m�mes caniveaux engorg�s que Hubert Selby Jr, qui reconna�t d'ailleurs en lui un de ses disciples. Il �vite par chance l'�cueil du manich�isme ou du tout-psychotique cher � la majorit� de cette litt�rature interlope. Et y gagne une certaine normalit� : l'humanit� de certains cr�dibilise la folie des autres. Entre roman et documentaire, la limite est t�nue. Au royaume des fissures, les f�l�s sont rois.

Laurent Simon



 
B�tes sans patrie
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Sans elle
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