Il faut jouir Edith Alain Bonnand PUF

Prix éditeur 15.00 euros

De C�cile au Diable, recueil qui rassemble des nouvelles parues entre 1977 et 1988, � Il faut jouir Edith, texte �rotique in�dit, il y a tout un chemin. Plusieurs livres, plusieurs ann�es et plusieurs voix, plusieurs humeurs. Plusieurs Bonnand. Et � la fois le m�me talent, la m�me intensit�. Le m�me Bonnand.

Car Edith est � C�cile ce que l�exp�rience et le temps sont � la curiosit� charnelle et affective : la confirmation d�une invariable d�ception dans les choses de l�amour, mais o� subsiste la beaut� du geste qui conduit vers l�autre. La conversation t�l�phonique et �pistolaire � �vocatrice, tour � tour d�licate, tendre et crue � qui compose ce nouveau roman jubilatoire s�inscrit ainsi dans le prolongement des nouvelles (dont l�une a �t� �crite alors qu�il n�avait pas vingt ans), virtuoses mises en sc�ne du fantasme et des m�canismes du d�sir.
Les silences de C�cile, Emilienne et ses longues jambes, la lettre pour Sylvie emprunt�e � Je vous adore si vous voulez (texte publi� aux PUF en 2003), Gilda la mal mari�e ou l�ing�nue Edith, ce sont autant de visages vari�s soulignant le charme r�p�titif de la s�duction et du rapport amoureux, revendiquant ce joyeux fatalisme qui devrait toujours conclure l�affaire.

Eblouissant par l��l�gance de ses phrases cisel�es, qui frappent au plus juste, le po�te d�sinvolte et carnassier qu�est Alain Bonnand observe, semble vivre pour mieux �crire, fait sourire, fr�mir, et surtout oublier � car il faut �tre oublieux pour �tre un c�ur disponible, ouvert � l�aventure et � tous les r�ves.

Jessica Nelson

C�cile au diable � Editions 1001 nuits, 59 pages, 5 euros