Marrakech, lumi�re d'exil Rajae Benchemsi Sabine Wespieser

Prix éditeur 17.00 euros

Marrakech, lumi�re d�exil ou comment Rajae Benchemsi cr�e la mythologie Marrocaine. Un mythe o� la libert� des Hommes se heurte � la volont� des dieux. L�Islam devient l�Olympe... Balay�es les Sh�h�razades et autres palais des milles et unes nuits. Place � Marrakesh ! Ville de lumi�re, des femmes et leur sensualit�.

"Le jour de son mariage, Bradia avait d�fi� la loi." Loi divine ou loi des hommes ? Bradia, demie d�esse moderne, fille de Vizir, attire les foudres d�Allah sur sa maison. Sur les domestiques et leurs descendants, le fl�au divin s�abat. Les Atrides du Maghreb sont n�es... Le crime : boire, fumer, �tre une femme libre. Issue d'une famille maudite dans une soci�t� born�e, elle pratique l�Islam � sa mani�re.

La narratrice, petite ni�ce de Bradia est la derni�re de la branche. Elle revient de France pour retrouver sa jeunesse Marrocaine. Trouver quelque chose... Une sagesse ? Une f�minine libert� ? La redemption familliale... Rajae Benchemsi (s') �merveille. Descriptions de lieux, ambiances fid�les aux couleurs du Maroc : l'autre Marrakech...
Autre chose que celle de Jet Tour et du Cub Med. Des touristes Anglais suant la cr�me solaire et l�appareil photo jetable. Marrakech, c�est la ville aux "Losanges. Triangles. Arabesques. Spirales (...) Ciel de stuc. Odeurs exquises et innombrables de l�enfance."

La ville o� "les bruits des marchands de gastronomie nocturne se m�lent harmonieusement aux autres qui semblent plus estomp�s. Plus apais�s. Comme pour m�riter la nuit et en jouir d�licatement." Attention : cadre idyllique, mythologie oblige.

Mais cette ville est sournoise et enti�rement devou�e aux dieux. Partout nos femmes sont faites comme des rats. Pas un Aladin ni un tapis volant pour les sauver : on garde un �il neuf sur la soci�t�. L�Homme, esclave des dieux, n�a qu�� s�incliner. Rajae Benchemsi met en garde : une societ� trop f�odale est-elle la porte ouverte � l�extr�misme religieux ? Les portes du Hammam s'ouvrent et le cri du coeur est � recouvrir d'�pices. Benchemsi aime la vie.

Benjamin Brunette