Rapport Sexuel Olivier Saison Serpent � Plumes

Prix éditeur 14.00 euros

Deux nouvelles : Une �tude tr�s serieuse suivi de Les Actrices de Thomas Ypres.
Premier volet : un professeur de Yale est envoy� � Paris pour �tudier "l��volution des plaisirs sexuels en promiscuit� sexuelle contrainte". Sorte de huit-clos version X genre 24 heures de la vie d�un partouzeur contraint et forc�, le texte tourne plut�t � la version �rotique aux allures de cachez-ce-sein-que-je-ne-saurais-voir.
Deuxieme volet, on passe encore, comme aux cartes.
Les actrices de Thomas Ypres officient dans le porno.
Thomas Ypres est leur gourou.
Thomas Ypres laisse place au d�sir dans ses films. Ah l�homme id�al.
Thomas Ypres est dans le business mais pas comme les autres. Ah le bon samaritain.

A l'inverse de tout rapport sexuel, ici, la morale est sauve. On tombe en pleine litt�rature bourgeoise bien pensante tentant de se faire peur avec un titre faussement raccoleur.
Raccoleur comme un vieux tapin qui n�en veut pas mais qui finalement se r�signe.
Personnages directs, on attend quelque chose...

On se demande si le sexe fait toujours vendre ? S�il est toujours cette sorte d�axe "tabou" que l�on se convainc d'approcher comme dans Elle.
Mais ce sexe laisse de glace. On cherche ses �motions. On cherche � ressentir... On reste endolori comme un foie denerv�. Priv� de ses organes sensitifs.
Sc�ne passionnelle : "le b�ton de sorcier" de notre universitaire americain glisse sur les "petits fourreaux" de ses partenaires. Une �tude tr�s... film d�M6 le dimanche soir.
Ces nouvelles font l'�loge d�un sexe insipide dont le d�sir est peut-�tre l�unique finalit�.
Et c�est �a le liant. L'interd�pendance entre ces deux nouvelles. Le fait qu�un acte d�amour �mane d�un d�sir. Doit �maner. Ne doit pas �tre forc�.
La mise en sc�ne, l��tude, les films X sont les obstacles au d�sir. En fait les obstacles � tout, puisque l�atmosph�re langoureuse rend amorphe, et donne l�impression d�avoir saut� des pages. Le style balance entre phrases longues, sinueuses, et r�f�rences � Blanche Neige et Cendrillon. Quid de la petite maison dans la prairie ? Aussi...
Coup de gr�ce.
Consternation.
On devient ce petit poucet perdu parmi les pages. Si seulement le faux-m�chant ogre (Olivier Saison) pouvait se transformer en v�ritable ogresse !

Benjamin Brunette