Ma vie en l'air Anne Sibran Grasset

Prix éditeur 16.01 euros

Dans le genre "livre navrant", je voudrais la m�re de Ma vie en l'air.
Un ouvrage qui pr�sente peu d'int�r�t : beaucoup de m�taphores sur le vol, sur l'apesanteur et le d�part (m�taphysique, spirituel, etc.) ; sur le vide. Vide du roman, symbolique lui aussi ? Mais de quoi ?

En r�alit�, la quatri�me de couverture r�sume bien les choses : "le vol ou l'art du vide ; le vertige ou l'art de l'ab�me."

Anne Sibran se perd bel et bien en phrases vides, nous rend vertigineux � force de phrases longues et de quasi-absence de trame romanesque, d'ellipse de contenu. Ah si, globalement on apprend qu'il y a conflit parents-enfants. Que la jeunesse est meurtrie par une lourde charge, par un secret qui maintient au sol comme un boulet de prisonnier et qui meurtrit jusqu'� la mort.

L'art de l'ab�me donc, l'auteur le pratique avec un talent certain. Il est cependant dommage qu'une �criture plut�t originale se perde dans le manque d'id�e, dans une construction trop lin�aire et sans surprise, et dans un esp�ce de d�lire verbiageux, probablement empli de r�f�rences personnelles et herm�tiques qui ne pr�sentent pas grand int�r�t pour le lecteur.

L'envol d'Anne Sibran fait un plat. C'est bien connu, le vol est un r�ve humain qui se termine souvent par une chute, au casse-pipe. "J'ai exist� par le vol. Tout le reste, apr�s, m�rite � peine qu'on le dise." On aurait donc pu s'abstenir de tout un livre sur ce reste-l�, non ?

J. L. N.