6-4, c'est le resultat du combat qui opposait, dans la
cat�gorie des poids plumes, Fran�ois Weyergans � Michel
Houellebecq. devant ce score sans appel, Zone a d�cid� de
rofaiiiiire le match, avec le plaisir de la mauvaise foi. Ecrivains
sur le ring, Gong....


Il y beaucoup de choses que les critiques ne pourront jamais
enlever � Fran�ois Weyergans : une ressemblance confinant �
la g�mellit� avec Jean-Luc Godard, un talent certain de
litt�rateur et un go�t immod�r� pour, p�le-m�le, Jean-S�bastien
Bach, les nuits blanches et les fax. Liste non exhaustive
�videmment : le personnage ne lasse pas avec ses petites
incongruit�s qui font de lui un intellectuel bon ton, aust�re par
devant et ironique de derri�re les fagots. Les germanopratins se
p�ment, le clich� n�est pas loin. Mais que penser d�un auteur qui
cultive la relation avec sa m�re jusqu�� un �ge canonique -la
v�n�rable Dame Weyergans a 91 ans- ? L�autofiction
oedipienne sert d�habitude de porte d�entr�e en litt�rature, pas
de cons�cration publique. Rajoutez � cela l�autre poncif
romanesque qui consiste � raconter le mal que l�auteur a �
pondre le chef d��uvre entre vos mains et l�on obtient une mise
en abyme qui fr�le le hold-up. Weyergans �graf ou �bite (sic) a
beau �tre � fluide �, selon le Monde, esp�rons que
le flux soit pur, pour que le public ne se lasse pas de ces
poup�es russes parisiennes, fa�on petite ceinture dans grande
ceinture dans Francilienne.
A l�inverse, on ne pourra reprocher au tout aussi gr�le
Houellebecq que l�impudence du marketing de Fayard, et pas
l�originalit� de sa plume, ni l�encre prospective dans laquelle il
l�a tremp�e. Les jurys du Goncourt n�ont-ils finalement pas c�d�
� la belle histoire du � roman inesp�r� qui vient ravir sa place au
m�chant favori annonc� �, au d�triment d�une certaine vision de
la litt�rature ? R�sultat : victoire par KO de
Fran�ois Weyergans, Houellebecq dans les cordes et � Trois
jours chez ma m�re � ceint du fameux bandeau
rouge. Merci Maman.

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Houelle comment d�j�? Ah, celui qui n'a pas eu le
Goncourt..., en toute logique. Son chef d'oeuvre, �a fait
longtemps qu'il l'a �crit, �a s'appellait Les Particules
�l�mentaires d'ailleurs. Aujourd'hui on a r�compens� une
belle histoire litt�raire - le manuscrit arriv� au dernier moment et
qu'on n'attendait plus - plut�t qu'une strat�gie commerciale �
faire palir les distributeur du nouveau volet d'Harry Potter. Thierry
Ardisson re�oit gants blancs et tapis rouge Houellebecq en loge
priv�e. R�sultat : trente-neuf minutes de "les
yeux dans Houellebecq", et un livre aux allures de d�ception.
Ajoutez � cela les poncifs souvent poussifs d'un style qui ne
surprend plus et le Goncourt qui, chose assez rare pour
�tre soulign�e, va � celui qui le valait bien. L'incarnation
germanopratine de Houellebecq et son Flore versus Weyergans
qui va passer trois nuits chez sa moman...
Enfin pour consoler le Michel, le prix litt�raire normalement
accord� � un journaliste, l'Interalli�, lui a �t� d�cern� cette
semaine. Ca va mieux pour celui qui est cens� avoir
pondu le livre de la rentr�e. A l'image de Dantec qui vient de
traverser l'oc�an Atlantique, pour Houellebecq, c'est "get back to
Ireland". Soit dit en passant, comme la mauvaise foi
pr�domine, La possibilit� d'une �le, je vais encore
attendre avant de le lire.

Laurent Simon et Charles Patin O'Coohoon