La soirée de remise du Prix Wepler

Reportages
Le 13 novembre dernier avait lieu la traditionnelle soirée de remise du Prix Wepler. Traditionnelle, devenue déjà presque intemporelle, cette soirée fut une fois de plus prise d’assaut par le petit monde de l’édition. Savourer des huîtres, une coupe à la main, tout en écoutant parler littérature, quoi de plus plaisant ?

En cette soirée pluvieuse de novembre, la file d’attente à l’entrée de la Brasserie Wepler commençait à grossir. La preuve que les soirées de remise de prix littéraires réussissent encore à déplacer les foules. Une fois passée la porte d’entrée – un pauvre monsieur s’est tout de même fait refouler devant nos yeux, c’est dire ! - toute la brasserie brillait de mille feux: des sourires impatients, des retrouvailles bruyantes composaient le prélude la soirée.
A l’intérieur, il fallait bien une demi heure pour circuler de gauche à droite et de long en large afin d’atteindre les buffets de vin blanc et champagne en attendant sagement les résultats du prix le plus indépendant de la famille des prix littéraires.
Créé à l’initiative de la librairie des Abbesses avec le soutien de la Fondation La Poste et de la Brasserie, ce prix désigne chaque année depuis neuf ans un auteur contemporain se démarquant de la masse médiatique des gros prix. C’est un des prix les plus indépendants car il est né de la volonté de cette librairie indépendante de récompenser l’audace au-delà des « tapages médiatiques ». Le gagnant reçoit la somme non négligeable de 10000 euros et la mention spéciale, 3000 euros. Le jury est composé de libraires, de critiques et de lecteurs et est renouvelé chaque année. C’est Pavel Hak qui a obtenu le Prix pour son magnifique roman Trans, aux éditions du Seuil. La Mention spéciale du Jury a été attribuée à Héléna Marienske pour Rhésus chez P.O.L, déjà récompensé par le Prix du Quinze Minutes Plus Tard.
Pour les novices, la soif s'est vite fait sentir puisque personne ne les avait prévenus que, dès le prix annoncé, les buffets alcoolisés se vidaient et se nettoyaient assez brusquement. Enfin, si nous avions eu la chance de déguster en douce quelques coupes du champagne aussitôt déclaré « wanted » à l'annonce de la victoire acclamée de Pavel Hak, le spectacle le plus surprenant fut la folle danse du bassin entreprise par l’heureuse Héléna Marienske. La jeune femme déchaînée sur la piste de danse a emporté avec elle dans un swing de joie les moins farouches. C'est ainsi qu’au son kitch et exceptionnel orchestré par « la » D.J de la soirée, Anne F Caretta, nous avons pu surprendre notre cher Serge Joncour à se déhancher follement dans les bras de la douce qui l'a aussi vite délaissé pour s'attaquer à un twist plus endiablé aux bras d’Alain Mabanckou.
Une soirée festive et très fréquentée dans laquelle on a pu croiser du beau monde avec en prime une visite rapide mais remarquée de Bertrand Delanoe assaillit par les paparazzis qui l’avaient peut-être confondu avec Henri Salvador tant son teint hâlé détonnait.

Michel Olivia



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