Portrait d'Eric Pessan

Portraits
Votre lecteur idéal : en fait celui qui ne veut pas spécialement une dédicace sur son livre, j'ai un véritable problème avec les signatures et les dédicaces, je ne sais pas spontanément être drôle et original. Donc je déçois les lecteurs.



Votre univers en 4 mots : Campagne, livres, radio, Muscadet Sèvre et Maine



Vous en 4 mots : hésitant, contradictoire, pénible mais facile à vivre.



Coins de Nantes : Les endroits où j'ai vécu. L'île Beau lieu,
industrielle et ouvrière, les bords de l'Erdre un peu trop surchargés de joggers et Chantenay, village rattrapé par la ville au bord de la
Loire.



Votre mot préféré : Supination. J'aime les sonorités quasi grotesque de ce mot inutilisable. J'ai toujours rêvé de pouvoir l'employer dans un texte, aussi j'ai été très triste de le voir utilisé dans l'un des premiers romans de cette rentrée littéraire (L'Heure de la sortie de Christophe Dufossé).



Livre récemment lu et incontournable : sur la précédente rentrée littéraire j'ai envie de citer Les cendres de mon avenir d'Éric Faye, je suis très sensible aux climats développés par cet auteur. Sinon profitez du film de Nicole Garcia pour (re)lirel'Adversaire d'Emmanuel Carrère (et plongez vous dans ses premiers livres, la moustache par exemple).



Votre insulte préférée : ayant des enfants en bas âge qui répètent les insultes, je suis passé à l'anglais, mon insulte du moment est donc FUCK (prononcer « phoque »).



Contre qui l’employez-vous : contre les autres automobilistes principalement. La voiture transforme l'homme. Vivant à la campagne et travaillant en ville, je suis chaque jour mis en danger par des névrosés prêt à mourir pour arriver une minute plus tôt à leur travail.



Ce que vous détestez en vous : ma politesse excessive.



Ce qui vous flatte : qu'une charmante jeune femme se soit déplacée pour me poser toutes ces questions.



Si vous étiez invisible : Je dévaliserais une banque et pourrais enfin me mettre à écrire tranquillement.



Votre plus gros mensonge : est sans doute le premier, ce premier mensonge volontaire qui ouvre le voie à bien d'autres. A l'école primaire j'écrivais les rédactions d'un camarade qui me payait en échange (lui avait de l'argent de poche, moi pas). Durant une entière année scolaire j'ai donc amassé une somme avoisinant les 100 francs. Une fortune ! Mais que faire de cet argent sans attirer l'attention de mes parents ? J'ai donc ramené la somme à la maison en prétextant l'avoir trouvée par terre. Je tremblais de mon audace, mes parent n'y ont vu que du feu, j'ai pu m'acheter quatre albums de Spirou au Géant Casino du coin, et j'ai compris ce qu'était un vrai mensonge avec préméditation.



Le moment le plus embarrassant : être salué par une personne dont on n'arrive pas à retrouver le nom.



Si vous étiez une femme : je crois que j'aurais beaucoup de mal avec les hommes.



Phrase fétiche :"excusez moi, je vais être honnête, je n'arrive plus à mettre un nom sur votre visage".



Projets à court terme : survivre à la soirée à laquelle je suis invité ce soir…

Jessica Nelson

Chambre avec gisant
Eric Pessan
Ed.
0 p / 0 €
ISBN:
Last modified onlundi, 11 mai 2009 21:58 Read 5637 times

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