Le retour des adulescents

Enquêtes
Sommes-nous tous des adulescents ? Le récent succès des Histoires inédites du Petit Nicolas, vendues pour l’instant aux environs de 100000 exemplaires, semblerait en tous cas prouver le besoin chez certains d’un retour à l’enfance.
Il y a d’abord eu les soirées « gloubiboulga » : régulièrement organisées dans les cinémas de différentes villes françaises, elles consistent à diffuser l’espace d’une nuit des épisodes des séries animées phares des eighties - type Candy, Tom Sawyer, les Cités d’or et bien sûr l’incontournable Village dans les Nuages - devant des centaines de trentenaires, ravis d’entonner tous en choeur entre deux grains de pop-corn et trois carambars, les génériques des Chevaliers du Zodiaque et autres Capitaine Flamme.
Surfant sur la vague nostalgique, l’avisée Anne Goscinny a profité de la découverte impromptue dans des cartons d’anciennes histoires du Petit Nicolas jusque là jamais publiées en recueil, pour créer sa propre maison d’édition Imav et faire paraître le 7 octobre ces 80 Histoires inédites, écrites par René Goscinny et toujours illustrées par Sempé. Les 70000 premiers exemplaires, qui se sont arrachés en une semaine, prouvent bien que Nicolas, Alceste le glouton, Agnan le chouchou et tous leurs copains séduisent encore petits et grands. Ce succès phénoménal ne devrait logiquement pas se démentir jusqu’à Noël, où – avantage non négligeable du livre intergénérationnel - vous saurez quoi offrir au petit neveu insupportable ou à la belle-soeur renfrognée. Je sais, une fois n’est pas coutume.
Dans un autre genre, la Cité des sciences et de l’industrie organise à Paris depuis le 19 octobre jusqu’en août 2005, une exposition consacrée au génial dessinateur Franquin et son héros le plus connu, Gaston Lagaffe. Organisée autour de 6 thèmes (tels « la rédaction » ou « la saga des inventions »), elle nous plonge dans l’univers hilarant de cet employé de Spirou magazine, qui passe plus de temps à jouer à l’apprenti petit chimiste - au risque de faire exploser régulièrement la rédaction – qu’à répondre au courrier des lecteurs. A voir en famille ou entre copains fans de. Et pour le petit neveu, ça marche aussi.
Sur ce, il est 13 heures et je dois vous laisser, c’est l’heure de mon épisode de Lady Oscar : ben oui, bande d’ignares, ça repasse tous les jours sur la cinquième...

M.G.

Maïa Gabily



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Last modified onjeudi, 04 juin 2009 22:23 Read 3178 times