#113 - Du 15 novembre au 08 d�cembre 2008

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Rencontre avec David Foenkinos


Inversion de l'Idiotie (de l'influence de deux Polonais), est-ce un livre stupide ou un essai ph�nom�nologique sur la Pologne?



C'est une vraie ambig�it�, mais il faut se souvenir de la phrase de Zappa : ce qui est compl�tement idiot se r�v�le aussi �tre g�nial.



C'est l'histoire d'un simple d'esprit : est-ce un roman autobiographique ?



Alors merci, on parle d'un simple d'esprit, et toi, directement, tu penses � moi. Non, ce n'est pas autobiographique, mais j'aurais souhait� que �a le soit. Quand on observe un simple d'esprit, il y a une certaine fascination. On a m�me envie de devenir un simple d'esprit. Il y a tellement de gentillesse dans cette simplicit�... Cela renvoie � un stade primitif o� tout n'�tait qu'amour ou haine, � une palette tr�s restreinte.



Alors qu'est-ce que c'est, l'inversion de cette idiotie ?



Je consid�re que cette palette, justement, c'est un cercle. C'est vrai pour tous les sentiments que l'on pousse � l'extr�me : tu es dans une col�re noire, et subitement, tu peux toucher un calme blanc ; si tu marches trop vite... eh bien, au bout d'un moment tu t'arr�tes... non, non, �a, c'est n'importe quoi ! Avec l'idiotie, c'est la m�me chose.



Mais tu dis : "c'est dans la mascarade que tout s'inverse".



Oui, il faut un d�clencheur : ce sont les Polonais. Ils arrivent sur sc�ne, et tout tombe dans la bouffonnerie surr�aliste.



Pourquoi des Polonais ?



C'est presque du Boulevard. Il faut essayer l'exp�rience... Prenez deux Polonais, ramenez-les chez vous, et vous verrez ce qui se passe. Et puis, j'ai toujours eu l'impression, en relisant Proust, qu'il manquait un petit quelque chose, et ce quelque chose, c'�tait justement les Polonais.



Alors, finalement, tu es all� te finir chez Gallimard ?



C'est vrai que c'est une petite maison, il fallait les aider. Ils ont plus vraiment d'auteurs de qualit�. Je me suis dit que c'�tait pas mal de les aider � se relancer. Parce que moi, c'est vraiment pour les aider.



A part aider Gallimard, quel �tait ton objectif ?



L'objectif se trouve dans le divertissement. En �crivant, j'esp�re faire rire les autres. Et pourquoi ? Parce que tous mes souvenirs importants en litt�rature sont des souvenirs de rire. Mais tout ceci se fait malgr� moi. J'invente des personnages, ils sont l�, et ils disent des b�tises. Ce n'est pas de ma faute...



Est-ce qu'un �crivain peut se contenter de faire rire?



Non. L'important pour moi, c'est l'�criture. Parfois, certaines phrases s'imposent vraiment � moi. Apr�s, il m'arrive de composer un chapitre ou une partie autour d'une de ces phrases. C'est aussi pour �a, je crois, que mon livre est un livre litt�raire.



Ta lectrice id�ale ?



Ma femme.



Ton univers en quatre mots ?



Je vais d'abord reprendre Le Monde du vendredi 4 janvier 2002 : "d�licieux et loufoque". Puis mon �diteur : "fou et mou"...



Toi, en quatre mots ?



Fatigu�, �puis� par moi-m�me, �puis� par les autres, et pas vraiment moderne.



On a l'impression que tu m�nes une enqu�te perp�tuelle dans ta vie. Que cherches-tu ?



Savoir qui j'�tais avant.

Propos recueillis par F.Z.


 
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