Un siècle de modernité chinoise

Enquêtes
Un siècle de littérature chinoise moderne dans le miroir de la traduction française

Si l’on excepte les traductions, peu nombreuses, effectuées dans les années 1930 ou 1940 par des missionnaires ou des collaborateurs de revues spécialisées, il aura fallu attendre l’essor des études chinoises dans les années 1970 pour qu’un nombre significatif de traducteurs entreprenne de défricher ce terrain quasi vierge que constituait alors la littérature chinoise moderne et contemporaine. Mais les malheurs des temps ont voulu que cet intérêt naissant coïncide avec la fermeture idéologique de la Chine et avec la vague du maoïsme, de sorte que s’était imposée, au début des années 1980, une image de la littérature moderne réduite, dans le meilleur des cas, à un panthéon de quatre ou cinq auteurs : Lu Xun (mort en 1936), Mao Dun, Guo Moruo, Lao She, et Ba Jin, tous instrumentalisés par le régime malgré les fortunes diverses que devait leur réserver la Révolution culturelle (qu’on songe au suicide de Lao She).

Cette vision étroite, qui ne retenait que la dimension du réalisme social, voire la dimension politique, n’a pas nui seulement à notre appréciation d’une littérature objectivement plus diverse, elle a été dans une certaine mesure préjudiciable aux auteurs mêmes qu’elle avait distingués, en les enfermant dans l’image ringarde de la littérature à thèse. Si Lu Xun a échappé au discrédit dont la littérature de gauche s’est trouvée frappée au lendemain de la Révolution culturelle, il faudra sans doute encore du temps pour que, conformément au vœu formulé par Yu Hua au cours d’une des tables rondes du dernier Salon du livre, on le regarde pleinement comme un artiste, et non comme un combattant et un porte-drapeau. Quelques autres noms ont survécu à l’effondrement des idéologies : Ba Jin aura traversé toutes les époques en se faisant la conscience de son siècle ; chantre de la révolte d’une génération maintenant lointaine avec ses grands romans des années 1920 et 1930, il est aussi, plus près de nous, le confesseur de cette décennie de folie politique que furent les années 1966-1976, grâce à sa bouleversante série d’essais «Au fil de la plume», dont un florilège est rassemblé dans le recueil Pour un musée de la Révolution culturelle. Quant à Lao She, il doit essentiellement à ses qualités de conteur et d’humoriste d’avoir réussi à conquérir et à conserver en France une place qui excède son importance historique.

Les années 1980 ont marqué une renaissance non seulement pour les écrivains, survivants des générations précédentes ou nouveaux venus, mais aussi pour les études littéraires, qui par un juste retour des choses se sont généreusement ouvertes aux courants jusqu’alors réputés mineurs ou hétérodoxes. Les traducteurs ont alors pu profiter d’une connaissance bien plus large qu’autrefois de l’héritage culturel de la première moitié du siècle. Shen Congwen, Zhang Ailing ou Qian Zhongshu ont retrouvé une place éminente aux côtés d’écrivains moins prestigieux, mais tous dotés d’un talent remarquable, tels les auteurs des écoles dites «de Pékin» et «de Shanghai», regroupés dans une anthologie sous le titre Le Fox-trot de Shanghai. Les premiers ont su combiner des influences modernes, comme celle de Virginia Woolf, avec une écriture lettrée, toute de sérénité et de distinction, dont le classicisme agit sur le lecteur à la manière de la poésie ou de la peinture chinoise traditionnelle. Les seconds, lecteurs de Paul Morand et des modernistes japonais, s’abandonnent avec effroi et fascination au rythme trépidant de la métropole shanghaienne et au charme trouble des stars de cinéma hollywoodiennes.

Nombre de traducteurs, néanmoins, se sont détournés de la littérature dite des années 1930, qui répond à des normes esthétiques de plus en plus étrangères à la sensibilité d’aujourd’hui, pour se plonger dans une actualité plus chaude.

Contrairement aux traductions d’auteurs de la première moitié du siècle, qui bénéficient déjà d’une mise en perspective, celles d’auteurs contemporains, et surtout de jeunes auteurs, s’aventurent avec plus ou moins de bonheur dans un champ littéraire mouvant, dont elles tentent de donner l’image la plus variée possible, fût-ce au détriment de l’échelle des valeurs.

Dans ce paysage éditorial complexe, soumis à une pression concurrentielle qui favorise le vedettariat (voir le succès des «belles femmes écrivains»), des lignes de force et des pôles d’excellence se dessinent tout de même. Le mouvement dit de la «littérature des racines» a été un des premiers à s’imposer à l’attention des traducteurs : la Chine profonde y ressuscitait dans son mystère, voire dans sa brutalité primitive. Toutefois, les auteurs qui le représentent, tous des écrivains de qualité (Han Shaogong, A Cheng, Li Rui, Zhang Wei) n’ont pas la truculence des conteurs, mais prennent volontiers la posture des lettrés, à travers des textes où ils tentent de renouer avec l’âme de la culture ancienne ou de penser le dilemme de la modernité.

Toute retenue tombe avec Mo Yan, parfois rapproché du courant des racines, mais chez qui la spontanéité créatrice l’emporte largement sur les spéculations intellectuelles. Son écriture torrentielle et impertinente, charriant la crudité de la littérature populaire et parodiant l’héroïsme des sagas de la période communiste, est assurément un des phénomènes littéraires les plus notables de la fin du vingtième siècle, même si elle heurte ici ou là le bon goût.

Fang Fang et Chi Li, toutes deux originaires de la ville de Wuhan, sont souvent associées au sein d’un courant dit «néo-réaliste». Cependant, le style de la première, dérivant vers la caricature et le grotesque, tranche sur celui de la seconde, qui s’attache à cerner la réalité quotidienne la plus triviale. Attentive aux évolutions de la société, l’écriture de Chi Li n’en est pas moins fort éloignée de ce que fut, naguère, la littérature au service du peuple, simple orchestration des slogans du jour : elle suit ses personnages dans leurs tribulations avec sympathie ou ironie, sans suggérer d’issue convenue à leurs difficultés ou à leurs errements.

C’est par le biais de l’expérimentation formelle, et non par le flamboiement du récit ou l’anamnèse culturelle, que les auteurs dits d’avant-garde ont pour leur part fait éclater la camisole de fausse rationalité qui ligotait la littérature. Se réclamant de Kafka, Can Xue met à l’épreuve ad nauseam la capacité du lecteur à affronter des images d’horreur sorties des profondeurs de l’imaginaire. Plus onirique que cauchemardesque, Ge Fei fragilise ou rend caduque, par les failles et les reprises contradictoires de ses récits, conduits selon les techniques du Nouveau roman, la notion de vérité historique.Yu Hua, mieux que quiconque, parvient à saturer de sens le jeu des formes : ses récits des années 1980, à la narration glacée et aux personnages sans états d’âme, sont autant de variations sur le thème du mal et de la fatalité, parfois grimées en parodies de genres traditionnels (l’histoire d’amour entre lettré et belle femme dans «Un amour classique», le roman policier dans «Erreur au bord de l’eau»). Au début des années 1990, une évolution se dessine dans son œuvre, qui témoigne de son potentiel créatif : tandis qu’il abandonne la nouvelle pour le roman, il laisse, de son propre aveu, davantage la parole à ses personnages et les installe dans un monde plus chaleureux et plus charnel, mais toujours dominé par une transcendance philosophique.

Malgré le poids géo-politique de la Chine continentale et la place symbolique et émotionnelle qu’elle occupe dans l’esprit du public, les traducteurs ne pouvaient rester indifférents à l’existence, hors de son territoire, d’autres littératures de langue chinoise. Les efforts faits pour présenter les écrivains de Taiwan, de Hong-Kong et de la diaspora, et la présence au Salon du livre de plusieurs d’entre eux, permettent d’effacer peu à peu l’anonymat de ces lieux chargés d’une histoire propre, mais restés dans l’ombre du géant chinois.Par un effet en retour, la présentation de ces littératures met d’ailleurs en lumière la spécificité et la force, mais aussi les faiblesses, de la littérature de Chine populaire.

C’est pour mieux assurer la visibilité de l’une d’entre elles qu’a été lancée, par une équipe de trois sinologues (Angel Pino, Chan Hing-ho et moi-même) une collection itinérante baptisée «Lettres taiwanaises», dont les premiers titres sont parus chez Actes Sud, Bleu de Chine et Christian Bourgois. Aux voix déjà connues du public, comme celles de Bai Xianyong, inimitable peintre de l’exil et de la déchéance dans Gens de Taipei, ou de Li Ang, qui met en scène l’affrontement des sexes dans la spectaculaire Femme du boucher, se sont ainsi ajoutées celles de Hwang Chun-ming, de Ch’en Ying-chen et des sœurs Chu (T’ien-hsin et T’ien-wen), filles de Chu Hsi-ning, qui fut une des figures majeures de la scène littéraire taiwanaise des années 1950 et 1960 (voir l’Anthologie de la famille Chu). Pour ces deux romancières, parvenues à la maturité littéraire dans une île industrialisée et urbanisée, les défis littéraires à relever sont d’une tout autre nature que pour un Mo Yan ou un Yu Hua. Leur imaginaire ne se nourrit pas de la sève primitive des campagnes ou des décennies d’une histoire mouvementée, mais de l’ordinaire des jours au cœur de la ville qui, comme aime à le rappeler Chu T’ien-wen, est «sans histoire». Leur écriture a atteint, au fil des années, une rare perfection dans la mise en forme de ce matériau ingrat, creusant dans la mémoire kaléidoscopique des individus et dans l’inconscient collectif pour édifier, au-delà de la platitude et de la linéarité du Taipei moderne, une véritable cité mythique. On mesure, en les lisant, ce qui manque encore aux plus jeunes des auteurs du continent, arpentant les rues de Pékin ou de Shanghai bordées de night-clubs et de MacDonald’s, pour faire de leurs errances le point de départ d’une assomption littéraire.

Isabelle Rabut
© 2004, LBESR


Professeur à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), Isabelle Rabut est directrice de la collection « Lettres chinoises » aux éditions Actes Sud. Elle a notamment publié une Méthode de chinois, premier niveau (en collaboration avec Wu Yongyi et Liu Hong, L’Asiathèque, 2003) et Pékin-Shangaï, tradition et modernité dans la littérature chinoise des années trente (en collaboration avec Angel Pino, Bleu de Chine, 2000).




Bibliographie

Ne sont repris ici que les titres des auteurs cités dans l’article.

Recueils
Le Fox-trot de Shanghai, et autres nouvelles chinoises, textes réunis, traduits et présentés par Isabelle Rabut et Angel Pino, Albin Michel, coll. «Les gran-des traductions», 1996 (œuvres de Fei Ming, Shen Cong-wen, Xiao Qian, Lin Huiyin, Ling Shuhua, Mu Shiying, Shi Zhecun, Ye Ling-feng, Liu Na’ou et Xu Xu).
Pino, Angel et Isabelle Rabut (éds), À mes frères du village de garnison : anthologie de nouvelles taiwanaises contemporaines, textes traduits par Olivier Bialais, Hervé Denès, Marc Gilbert et Véronique Woillez, Bleu de Chine, coll. «Lettres taiwanaises», 2001 (œuvres de Chang Shi-kuo, Chu T’ien-hsin, Chu T’ien-wen, Huang Fan, Kuo Cheng, Ng Kim Chew, Su Wei-chen et T’ien Ya-ke.
Anthologie de la famille Chu, Le Dernier Train pour Tamsui, et autres nouvelles, textes choisis, traduits et présentés par Angel Pino et Isabelle Rabut, Christian Bourgois éditeur, coll. «Lettres taiwanaises», 2004 (œuvres de Chu Hsi-ning, Chu T’ien-wen et Chu T’ien-hsin).

A Cheng [Ah Cheng] (1949-)
Les Trois rois, courts romans, trad. par Noël Dutrait, Alinéa, 1988, (L’Aube poche, 1994 et 2000).
Perdre son chemin, nouvelles, trad. par Noël Dutrait, éditions de l’Aube, coll. «Regards croisés», 1991 (L’Aube poche, 2001).
Chroniques (1989-1990), trad. par Noël Dutrait, avec la collaboration de Liliane Dutrait, édi-tions de l’Aube, coll. «Regards croisés», 1992 (sous un nouveau titre : Injures célestes, L’Aube poche, 2004).
Le Roman et la Vie : sur les coutumes séculières chinoises, essai, trad. par Noël Dutrait, L’Aube, coll. «Regards croisés», 1995.

Ba Jin (Pa Kin) (1904-)
Nuit glacée, roman, trad. par M.-J. Lalitte, Gallimard, coll. Du monde entier, 1978 (Folio, 1983).
Famille, roman, trad. par Li Tche-Houa et J. Alézaïs, Flammarion-Eibel, coll. Lettres étrangères, 1979 (Le livre de poche, 1981, 1989, 1994).
Le Jardin du repos, roman, trad. par N. Chapuis et R. Darrobers, Robert Laffont, coll. Pavillons, 1979 (Classiques pavillons, 1984).
Vengeance, nouvelles, trad. par P. Bourgeois et B. Lelarge, Seghers, coll. Autour du monde, 1980.
Le Secret de Robespierre, et autres nouvelles, divers traducteurs, Maza-rine, 1980 (Stock, coll. La bibliothèque cosmopolite, 1997).
Le Jardin du repos, roman, trad. par M.-J. Lalitte, Gallimard, Folio, 1981 (rééd. 1985).
L’Automne dans le printemps, nouvelles, divers traducteurs, Littérature chinoise, coll. Panda, Pékin, 1982.
Printemps, roman, trad. par É. Simar-Dauverd, Flammarion, coll. Aspects de l’Asie, 1982.
La Pagode de la longévité, nouvelles, trad. par NG Yok-Soon, Messidor-Temps actuel, coll. Littéraire, 1984 (Folio, 1992).
Le Rêve en mer : conte pour enfants à une jeune fille, trad. par NG Yok-Soon, l’Harmattan, coll. Lettres asiatiques, 1986.
Le Brouillard, roman, trad. par NG Yok-Soon, Les Cent fleurs, 1987.
Automne, roman, trad. par É. Simar-Dauverd, Flammarion, coll. Aspects de l’Asie, 1989.
Au gré de ma plume, textes en prose, trad. par Pan Ailian, Littérature chinoise, coll. Panda, Pékin, 1992.
À la mémoire d’un ami, texte en prose, trad. par A. Pino et I. Rabut, Mille et une nuits, 1995.
Destruction, roman, trad. par A. Pino et I. Rabut, Bleu de Chine, 1995.
Pour un musée de la «Révolution culturelle» (Au fil de la plume), textes en prose, trad. par A. Pino, Bleu de Chine, 1996.
Le Dragon, les tigres, le chien, suivi du Jardin dévasté, textes en prose, trad. par Ph. Denizet, You Feng, 2001.

Bai Xianyong (1937-)
Enfance à Guilin, trad. par Francis Marche et Kong Raoyu, Alinéa, 1987.
Garçons de cristal, roman, trad. par André Lévy, Flammarion, coll. «Lettres d’Extrême-Orient», 1995 (Picquier poche, 2003).
Gens de Taipei, nouvelles, trad. par André Lévy, Flammarion, coll. «Lettres d’Extrême-Orient», 1997 (Picquier poche, 2000).

Can Xue (1953-)
Dialogues en paradis, textes, trad. par Françoise Naour, Gallimard, coll. «Du monde entier», 1992.
La Rue de la Boue jaune, roman, trad. par Geneviève Imbot-Bichet, Bleu de Chine, 2001.

Ch’en Ying-chen (1937-)
L’Île verte, nouvelles, trad. par Anne Breuval, Bleu de Chine, coll. «Lettres taiwanaises», 2000.

Chi Li (1957-)
Les Tribulations de la vie, nouvelles, divers traducteurs, Littérature chinoise, coll. «Pan-da», Pékin, 1996.
Triste Vie, roman, trad. par Shao Baoqing, Actes Sud, coll. «Lettres chinoises», 1998.
Trouée dans les nuages, roman, trad. par Isabelle Rabut et Shao Baoqing, Actes Sud, coll. «Lettres chinoises», 1999 (Babel, 2004).
Pour qui te prends-tu ?, roman, trad. par Hervé Denès, Actes Sud, coll. «Lettres chinoises», 2000.
Préméditation, roman, trad. par Angel Pino et Shao Baoqing, Actes Sud, coll. «Lettres chinoises», 2002.
Tu es une rivière, roman, trad. par Angel Pino et Isabelle Rabut, Actes Sud, coll. «Lettres chinoises», 2004.

Fang Fang (1955-)
Une vue splendide, roman, trad. par Dany Filion, Philippe Picquier, 1995 (Picquier poche).
Soleil du crépuscule, roman, trad. par Geneviève Imbot-Bichet, en collaboration avec Lü Hua, Stock, coll. «Nouveau cabinet cosmopolite», 1999.
Début fatal, roman, trad. par Geneviève Imbot-Bichet, Stock, coll. «Bibliothèque cosmopolite», 2001.

Ge Fei (1964-)
Nuées d’oiseaux bruns, nouvelles trad. par Chantal Chen-Adro, Philippe Picquier, 1996.
Impressions à la saison des pluies, nouvelles, trad. par Xiaomin Giafferi-Huang et Marie-Claude Cantournet-Jacquet, L’Aube, coll. «Regards croisés», 2003.

Guo Moruo (1892-1982)
K’iu Yuan, pièce de théâtre, trad. par Mlle Liang-Pai-Tchin, Gallimard, coll. «Connais-sance de l’Orient», 1957.
Déesses, poèmes, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1960.
Poèmes, anthologie, trad. par Michelle Loi, Gallimard, coll. «Connaissance de l’Orient», 1970.
Autobiographie : mes années d’enfance, trad. par Pierre Ryckmans, Gallimard, coll. «Connaissance de l’Orient», 1970 (rééd. : 1991).
Les Fleurs jumelles, pièce historique, trad. par Shen Dali, Éditions en langues étran-gères, Pékin, 1982.

Han Shaogong (1953-)
Pa pa pa, roman, trad. par Noël Dutrait et Hu Sishe, Alinéa, coll. «Novella», 1990 (L’Aube poche, 1995 et 2001).
Séduction, récits, trad. par Annie Curien, éditions Philippe Picquier, 1990.
Femme, femme, femme, roman, trad. par Annie Curien, éditions Philippe Picquier, 1991 (Picquier poche, 2000).
L’Obsession des chaussures, trad. par Annie Curien, M.E.E.T., coll. «Arcane 17», 1992.
Énigme d’une maison vide, nouvelles, divers traducteurs, Littérature chinoise, coll. «Panda», Pékin, 1993.
Bruits dans la montagne, et autres nouvelles, trad. par Annie Curien, Gallimard, coll. «Du monde entier», 2000.

Hwang Chun-ming (1939-)
Le Gong, roman, trad. par Emmanuelle Péchenart et Anne Wu, Actes Sud, coll. «Lettres taiwanaises», 2001.

Lao She (1899-1966)
Cœur-Joyeux coolie de Pékin, trad. par Jean Poumarat, d’après la version américaine d’Evan King, Arthaud, coll. «De par le monde», 1947.
La Tourmente jaune, extraits d’une trilogie romanesque, traduit par Clément Leclerc, d’après la version américaine, Plon, coll. «Feux croisés», 1955.
Le Pousse-pousse, roman, trad. par François Cheng, Robert Laffont, coll. «Pavillons», 1973.
Lao niu po che : essai autocritique sur le roman et l’humour, trad. par Paul Bady, Bulletin de la Maison franco-chinoise, nouvelle série, t. IX, nos 3-4, Presses universitaires de France, 1974.
Retrouvailles (1959), pièce de théâtre, édition bilingue, trad. sous la direction de Mme Reclus (Houang Chou-yi), Centre de publication Asie orientale, Université Paris 7, 1978.
Lao She, Le Tireur de pousse, roman, sans mention de traducteur, Édi-tions en langues étrangères, Pékin, 1985.
La Maison de thé, pièce de théâtre moderne en trois actes, sans mention de traduc-teur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1980 (rééd. 2002).
La Cité des chats, trad. par Geneviève François-Poncet, Presses orienta-listes de France, coll. «Littérature d’étranges pays», 1981 (Presses-Pocket, 1992).
Gens de Pékin, nouvelles et récits, trad. par Paul Bady, Li Tche-houa, Françoise Moreux, Alain Peyraube et Martine Vallette-Hémery, Gallimard, coll. «Du monde entier», 1982.
Le Bateau magique, pièce de théâtre en trois actes (pour enfants), trad. par Sophie Loh, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1982.
Le Tireur de pousse, roman, version française révisée par Denise Ly-Lebreton, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1985 (3e éd. : 1997).
L’Enfant du Nouvel An, roman, trad. par Paul Bady et Li Tche-houa, Gallimard, coll. «Du monde entier», 1986 (Folio, 2003).
La Cage entrebaîllée, roman, trad. par Paul Bady et Li Tche-houa, Gallimard, coll. «Du monde entier», 1986 (Folio, 2003).
Un fils tombé du ciel, trad. par Lu Fujun et Christine Mel, Arléa, 1989 (Librai-rie générale française, coll. «Le livre de poche», série «Biblio», 1992).
Le Pousse-pousse, roman, trad. par François Cheng et Anne Cheng, Philippe Picquier, 1990 (Librai-rie générale française, coll. «Le livre de poche», série «Biblio», 1991 ; Picquier poche). Il s’agit de la version augmentée de la traduction de François Cheng parue en 1973.
Quatre générations sous le même toit, roman, trad. par Xiao Jingyi, Mer-cure de France, 1996 (Folio, 1998).
Quatre générations sous le même toit, t. II (Survivre à tout prix), roman, trad. par Chantal Andro, Mercure de France, 1998 (Folio, 2000).
L’Anniversaire de Xiaopo, trad. par Claude Payen, You-feng, 1999.
Quatre générations sous le même toit, t. III (La Famine), roman, trad. par Chantal Chen-Andro, Mercure de France, 2000 ( (Folio, 2001).
Messieurs Ma, père et fils, roman, trad. par Claude Payen, Philippe Picquier, 2000.
Les Tambours, roman, trad. de l’anglais par Claude Payen, Philippe Picquier, 2001.
Histoire de ma vie, nouvelles et récits, trad. par Paul Bady, Li Tche-houa, Françoise Moreux, Alain Peyraube et Martine Vallette-Hémery, Gallimard, coll. «Folio», 2001 (reprend partiellement Gens de Pékin, Gallimard, coll. «Du monde entier», 1982).
L’Homme qui ne mentait jamais, roman, trad. par Claude Payen, Philippe Picquier, 2003.

Li Ang (1952-)
La Femme du boucher, roman, trad. par Alain Peyraube et Hua-Fang Vizcarra, Flam-ma-rion, coll. «Lettres d’Extrême-Orient», 1992 (Le Seuil, coll. «Points», 1994). Repris sous un nouveau titre : Tuer son mari, Denoël, 2004.
Le Jardin des égarements, roman, trad. par André Lévy, Philippe Picquier, 2003.

Li Rui (1950-)
Arbre sans vent, roman, trad. par Annie Curien et Liu Hongyu, Philippe Picquier, 2000.

Lu Xun (1881-1936)
La Véritable Histoire de Ah Q, roman, trad. par Paul Jamati, Éditeurs français réunis, 1953.
Nouvelles choisies, sans mention de traducteur, note de l’éditeur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1956 (2e éd : 1964 ; 3e éd. : 1974).
Contes anciens à notre manière, trad. par Li Tche-houa, Gallimard, coll. «Con-naissance de l’Orient», 1959.
La Véritable Histoire de Ah Q, roman, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1973.
Un combattant comme ça…, choix de poèmes et essais, présentés par Michelle Loi, Éditions du centenaire, 1973.
Nouvelles choisies, sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1974.
La Véridique Histoire d’A-Q, roman, trad. par Martine Vallette-Hémery, illustrations de Cheng Shifa, édition bilingue, université de Paris VII, Centre de publication Asie orientale, «Bibliothèque asiatique», 1975.
La Mauvaise Herbe, poèmes en prose, trad. par Pierre Ryckmans, Union générale d’éditions, coll. «10/18», 1975.
Fleurs du matin cueillies le soir, essais, trad. par François Jullien, Alfred Eibel, coll. «La Chine d’aujourd’hui», 1976.
Essais choisis, trad. de l’anglais par Liliane Princet, Union générale d’éditions, coll. «10/18», 1976, 2 t.
Pamphlets et Libelles, François Maspero, coll. «Théorie», 1977.
Contes anciens sur un mode nouveau, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1978.
Trois nouvelles, sans mention de traducteur, Atelier du gué, 1976.
Sur la langue et l’écriture chinoises, trad. de Michelle Loi, Aubier-Montaigne, 1979.
Sous le dais fleuri, trad. par François Jullien, Alfred Eibel, coll. «La Chine d’aujourd’hui», 1979.
Cahier Lu Xun I, trad. par François Jullien, Alfred Eibel, 1979.
Quelques pages pour le centenaire de Luxun (1881-1936), Groupe d’études «Luxun», Centre de recherche de l’université de Paris VIII Vincennes à Saint-Denis, 1981.
Œuvres choisies, vol. 1 (nouvelles, poèmes en prose et souvenirs), sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1981 (2e tirage : 1990).
Le Journal d’un fou, nouvelles, sans mention de traducteur, Stock, coll. «Bibliothèque cosmo-polite», 1981.
La Tombe, divers traducteurs, Acropole, Collection UNESCO d’œuvres représentatives, série chinoise, 1981.
Causerie d’un profane sur la langue et la littérature, trad. par Ng Yok-soon, Drückerei et Verlag Kai Yeh, Cologne, 1981.
La Véritable Histoire de Ah Q, sans mention de traducteur, Éditions en langues étran-gè-res, Pékin, 1982.
Un combattant comme ça…, choix de poèmes et essais, trad. par Michelle Loi et le groupe d’études de Luxun de l’université de Paris VIII, édi-tions de l’université de Paris VIII, 1982.
Œuvres choisies, essais, 4 vol., Éditions en langues étrangères, Pékin, 1983-1986.
La Vie et la mort injuste des femmes, anthologie, textes traduits et présentés par Michelle Loi, Mercure de France, 1985.
Poèmes, trad. par Michelle Loi, Arfuyen, 1985.
La Littérature en dentelles, essais, trad. du chinois par le groupe Lu Xun de l’université de Paris VIII, Acropole, 1987.
Brève Histoire du roman chinois, trad. par Charles Bisotto, Gallimard, coll. «Connais-sance de l’Orient», 1993.
Cris, nouvelles, divers traducteurs, Albin Michel, coll. «Les grandes traductions», 1995.
Voilà ce que je lui ai fait, nouvelles, trad. par Michelle Loi, Ha-chette-Jeunesse, coll. «Courts toujours !», 1996.
Tempête dans une tasse de thé, nouvelle, Mille et une nuits, 1998.
Errances, sanwen, sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 2003.
La Véridique Histoire de Ah Q, roman, sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 2003.
Contes anciens sur un mode nouveau, sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 2004.
Fleurs du matin cueillies le soir, sanwen, sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 2004.
Les Herbes sauvages, sanwen, sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 2004.
Nouvelles choisies de Lu Xun, sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 2004.
Cri d’appel, nouvelles, sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 2004.
Errances, sanwen, trad. par Jacques Meunier, You-Feng, 2004.
Errances, sanwen, trad. par Sébastien Veg, Rue d’Ulm/Presses de l’ENS, 2004.

Mao Dun (1896-1981)
Les Vers à soie du printemps, et autres nouvelles, Éditions en langues étrangères, sans men-tion de traducteur, Pékin, 1958 (3e édition : 1980 ; 2e tirage 1984).
Minuit, sans mention de traducteur, Éditions en langues étrangères, Pékin, 1962 (rééd. :1984). Repris aux éditions Robert Laffont, coll. «Pavillons», 1979.
Les Vers à soie du printemps (1933), roman, trad. par Catherine Vignal, Acropole, 1980.
L’Arc-en-ciel, roman, trad. par Bernadette Rouis et Jacques Tardif, Acropole, 1981.
L’Épreuve, roman, trad. par Shen Dali et Zhang Shangci, Acropole, 1985.
Le Chemin, trad. par Ng Yok-soon, L’Harmattan, coll. «Lettres asiatiques : Chine», 1988.
L’Éclipse, trad. sous la direction de Michelle Loi, Noël Blandin, 1992.

Mo Yan (1956-)
Le Clan du sorgho, trad. par Pascale Guinot et Sylvie Gentil, Actes Sud, coll. «Lettres chinoises», 1990.
La Mélopée de l’ail paradisiaque, roman, trad. par Chantal Chen-Andro, Messidor, coll. «Roman», 1990.
Le Chantier, roman, trad. par Chantal Chen-Andro, Scandéditions, coll. «Roman», 1993.
Le Radis de cristal, récits, trad. par Pascale Wei-Guinot et Wei Xiaoping, Philippe Picquier, 1993 (Picquier poche, 2000).
Les Treize pas, roman, trad. par Sylvie Gentil, Le Seuil, 1995.
Le Pays de l’alcool, roman, trad. Par Noël et Liliane Dutrait, Le Seuil, 2000.
La Carte au trésor, récit, trad. par Antoine Ferragne, Philippe Picquier, 2004.
Enfant de fer, nouvelles, trad. par Chantal Chen-Andro, Le Seuil, 2004.
Beaux Seins belles fesses : les enfants de la famille Shangguan, roman, trad. par Noël et Liliane Dutrait, Le Seuil, 2004.
Explosion, roman, trad. par Camille Loivier, Caractères, coll. «Imaginaires du monde», 2004.

Qian Zhongshu (1910-1998)
La Forteresse assiégée, roman, trad. par Sylvie Servan-Schreiber et Wang Lou, Christian Bour-gois éditeur, 1987 (rééd. : 1997).
Hommes, Bêtes et Démons, nouvelles, trad. par Sun Chaoying, Gallimard, coll. «Connaissance de l’Orient», 1994.

Shen Congwen (1902-1988)
Le Passeur de Chadong, trad. par Isabelle Rabut, éditions Albin Michel, coll. «Les grandes traductions», 1990 (10/18, coll. «Domaine étranger», 1995).
Le Petit Soldat du Hunan : autobiographie, trad. par Isabelle Rabut, éditions Albin Michel, coll. «Les grandes traductions», 1992 (10/18, coll. «Domaine étranger», 1996).
L’Eau et les Nuages : comment je crée des histoires et comment mes histoires me créent, trad. par Isabelle Rabut, Bleu de Chine, 1996.

Yu Hua (1960-)
Un monde évanoui, récits, trad. par Nadine Perront, Philippe Picquier, 1994 (Picquier Poche, 2003).
Vivre !, roman, trad. par Yang Ping, Libraire générale fran-çaise, coll. «Le livre de poche» 1994 (France Loisirs, 1994). Il existe une version en gros caractères : Chardon bleu, coll. «Largevision», 1995, 2 vol.
Le Vendeur de sang, roman, trad. par Nadine Perront, Actes Sud, coll. «Lettres chinoises», 1997 (retirage : 2004.)
Un amour classique, petits romans, trad. par Jacqueline Guyvallet, Actes Sud, coll. «Lettres chinoises», 2000.
Cris dans la bruine, roman, trad. par Jacqueline Guyvallet, Actes Sud, coll. «Lettres chinoises», 2003.

Zhang Ailing [Eileen Chang] (1920-1995)
Le Chant du riz qui lève, roman, trad. de l’anglais par Emy Molinié, Calmann-Lévy, 1958.
La Cangue d’or, roman, trad. par Emmanuelle Péchenart, Bleu de Chine, 1999.
Rose rouge et rose blanche, roman, trad. par Emmanuelle Péchenart, Bleu de Chine, 2001.

Zhang Wei (1956-)
Partance, récits d’ailleurs…, nouvelles, trad. par Chantal Chen Andro, Bleu de Chine, 2000.

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