J.K. Rowling, une place à convoiter

Le nom de J.K. Rowling vaudrait-il de l'or? Il le semblerait bien après les dernières péripéties littéraires produites par l'auteur à succès de la série des Harry Potter. Elle avait déjà connu le succès en prouvant qu'elle était capable de produire autre chose que de la littérature pour adolescents (même si de nombreux adultes étaient également tombés sous le charme de son jeune héros aux lunettes rondes) avec la parution mondiale de son roman Une place à prendre (acquis dans la plus grande confidence et publié chez Grasset en France). Mais l'engouement était-il dû à la signature de l'auteur ou aux réelles qualités littéraires de l'ouvrage? Les avis furent partagés.

Sans doute est-ce la raison pour laquelle J.K.Rowling a cherché à s'abstraire de la pression médiatique et éditoriale en publiant un autre roman, s'apparentant plus à un polar, sous le pseudonyme de Robert Galbraith. L'appel du coucou a été plutôt bien accueilli par la critique, salué comme un "premier ouvrage remarquable". Mais les ventes du titre ont explosé de 41000% lorsque le pot au rose a été découvert, autrement dit que son auteur n'en était pas à son coup d'essai et n'était autre que J.K. Rowling elle-même. Certains ont soupçonné une stratégie marketing derrière cette révélation tardive. Mais l'auteur a déclaré qu'elle aurait au contraire souhaité maintenir son anonymat, la fuite serait venue de l'un de ses avocats qui en aurait parlé à sa femme... Peut-être son compte en banque lui en sera-t-il redevable? Et la suite est assurée puisqu'un nouveau manuscrit a été remis à son éditeur anglais, toujours sous le nom de Robert Galbraith.

Deux noms qui valent de l'or à présent. À quand la quotation en bourse des objets littéraires? À moins qu'il ne soit plus du tout question de littérature mais d'uniformisation des goûts et de concentration de l'offre? Laissons à Robert Galbraith le bénéfice du doute et attendons de découvrir la version française qui paraitra en octobre prochain, toujours chez Grasset.