Les muses de Littell ont un battement d�aile de retard : les Bienveillantes (2�me) sont maintenant surclass�es en vitesse de croisi�re par le Papillon des �toiles (1er), dernier envol en date du faiseur de miracle Bernard Werber, puisqu�il �tait d�j� arriv� � faire parler les fourmis. Mieux que Littell, qui ne fait parler qu�un nazi, homme certes peu enclin � la discussion. Un cran en dessous niveau volatiles, on retrouve l�inoxydable cul de poule de Jean d�Ormesson qui plane tout de m�me � la troisi�me place avec rien moins que La cr�ation du monde et Am�lie Nothomb dont le Journal d�hirondelle (6�me) ne va pas tarder � commencer sa migration au-del� des dix premi�res places. Et puis il y a ceux � trop nombreux, malheureusement pour cet article � qui �chappent � la m�taphore ornithologique. Malgr� une propension � conqu�rir la pintade, on ne peut pas dire que Mes amis, mes amours (5�me) de Marc Levy, par exemple, en fasse partie. Tout comme Romain Sardou avec Personne n�y �chappera, dont le p�re adore pourtant les oies : c�est en effet le seul animal qui marche au pas. Difficile �galement de filer la m�taphore pour Harlan Coben, malgr� un titre bien manchot (Du sang sur le green, 8�me). Avec John Irving, la t�che s�av�re insurmontable, mais son dernier Je te retrouverai se hisse quand m�me � la force de la plume � ah, si on y arrive quand m�me � � la 4�me place. Restent Les dames de la Ferri�re de Christian Signol � la 9�me place, et Le dernier Templier, 10�me de Raymond Khoury pour qui, � notre grand dam, rien n�est possible.