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14

Oct

2008

Iweala, l'african King
Écrit par Charles Patin O'Coohoon   
Qu’un roman, premier de surcroît, propose en première phrase « ça a débuté comme ça » relève soit de la folie de l’éditeur soit du génie du traducteur… Jackpot de l’incipit et confirmation d’un sacré bon début.

Ce voyage au bout de la nuit africaine marque ainsi les début d’Uzodinma Iweala, une véritable révélation littéraire aux Etats-Unis. Pas mauvais étudiant à Harvard, il se passionne pour la question des enfants soldats d’Afrique. Ce sera le sujet de sa thèse universitaire. Finalement dépassée pour se plonger dans la fiction, pure, en utilisant le récit à la première personne d’un enfant. Jamaica Kincaid le repère et le présente à ses éditeurs. Nous sommes en 2005 et Iweala a 23 ans.

Malgré un cadre familiale marqué par la question africaines - fils de Ngozi Okonjo-Iweala, ancienne ministre nigériane et directrice générale de la banque mondiale et d’un médecin - Iweala n’a rien connu de la guerre. Et pourtant l’Afrique reste très prégnante chez lui. Sa première incursion en France remonte à cette tribune : Cessez de vouloir «sauver» l'Afrique ! que le Monde publia dans son édition du 29 juillet 2007 où il fustige la bonne conscience occidentale sur l’Afrique. Il termine aujourd’hui ses études pour devenir médecin, certainement pour mieux y retourner…

Ne touchez pas la hache

Il est toujours remarquable de constater l’ambition narrative d’un premier roman. D’autant qu’ici la voix de l’enfant adoucit autant que sa lame tranche les gorges. Avec l’Oscar d’Extrêmement fort et incroyablement près, Jonathan Safran Foer confrontait la vision et le récit d’un enfant de 11 ans à la réalité d’un événement, le 11 septembre. Dans L’attrape cœur c’est face à une période, la jeunesse, que Salinger convoque Holden.
Agu -sans patrie- est confronté quant à lui au lieu. Un territoire, l’Afrique. Agu est une sorte de petit prince qui découvre la faim, les exactions, le viol… oh s’il te plait, dessine moi un massacre. Et je recommence à penser dans moi-même aux choses que j’ai faites. Quand on me commandait TUE, je tuais, TIRE, je tirais, ENTRE DANS LA FEMME, j’entrais dans la femme même si je disais rien et que je n’aimais pas ça.
C’est vrai, la traduction y est pour beaucoup et la tache très ardue pour Alain Mabanckou qui a dû se coller ce mélange d’anglais, de pidgin (qu’on parle au Nigéria) et autres dialectes. Une résonance supplémentaire avec l’Attrape cœur qui fut également traduit par un romancier, Sebastien Japrisot. C’est aussi ça, un grand roman, une espèce d’équation parfaite entre un auteur, un éditeur et le traducteur. La plongée dans la tête du tueur ne s’arrête pas là puisque le 29 novembre prochain, ce sera au tour de l’écran d’être le théâtre de la guerre vue par les enfants ou plutôt des enfants qui « jouent » à la guerre avec Johnny Mad Dog. Si la vérité n’émane pas toujours des mains de l’auteur, elle peut à coup sûr sortir de la hache des enfants

Charles Patin_O_Coohoon

Bêtes sans patrie
Uzodinma Iweala
Ed. L'Olivier
176 p / 18 €
ISBN: 9782879295









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